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ABA

On l’appelle aussi dormin ou abscisine II. Chimiquement, il s’agit d’un sesquiterpène de formule (C15H20O4) synthétisée à partir de néoxanthine et de violaxanthine.

La synthèse de l’ABA a lieu dans les palstides et présente des étapes communes avec celles d’autres isoprénoïdes, telles que les gibbérellines. De la néoxanthine et de la violaxanthine (et aussi de l’anthéranthantine) à une série de réactions, on obtient la xanthoxine, qui est oxydée et produit de l’ABA.

L’ABA est impliquée dans de nombreuses fonctions dans la plante. Le principal est l’induction de la fermeture stomatique due au stress hydrique. L’ABA induit la fermeture des stomates, réduisant la transpiration de la plante et stimulant la synthèse de protéines de résistance au stress de sécheresse. L’ABA peut être synthétisé dans la racine et distribué par le xylème lorsqu’il détecte une carence en eau, préparant ainsi la plante avant que les symptômes n’atteignent les feuilles.

Il intervient également dans la réponse aux plaies en induisant la synthèse d’inhibiteurs de protéase prévenant de n’importe quelle infection.

L’ABA induit la dormance des bourgeons, contrôle le développement embryonnaire des graines, stimule la synthèse des protéines de stockage et inhibe la germination. Il inhibe également le développement végétatif. Par exemple, avant le déficit en eau, l’ABA inhibe la croissance de la plante, agissant sur l’extensibilité de la paroi cellulaire.

Enfin, l’ABA est responsable de l’abscission des feuilles et des fruits à travers l’induction de la synthèse d’éthylène.

Le mode d’action de l’ABA est encore indéterminé, mais sa réponse est médiée par l’inhibition de l’expression de certains gènes.

Au niveau agricole, l’ABA est appliqué pour améliorer la tolérance des plantes au stress hydrique, mais sa sensibilité aux rayons UV en limite son application. Il est également utilisé pour accélérer le déverdissage des fruits non climatériques et pour prévenir la pourriture apicale des tomates.

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