Bien que les plantes soient immobiles, elles présentent une série de caractéristiques qui leur permettent d’interagir avec l’environnement, telles que l’autotrophie (elles sont capables de fabriquer leur propre nourriture par la photosynthèse), la présence d’une paroi cellulaire et de la lignine qui leur confère rigidité pour pouvoir se développer dans la troisième dimension et atteindre ainsi des sources d’éléments nutritifs (sels de lumière, de CO2, d’eau et minéraux). Comme dans toute interaction, il est nécessaire de transmettre des informations d’une partie du corps à une autre et même entre différents individus. La transmission d’informations dans les plantes est réalisée par des substances chimiques appelées hormones végétales.

Comme mentionné, il existe des microorganismes capables de synthétiser les auxines. Dans de nombreux cas, il s’agit de microorganismes fortement liés au règne végétal, tels que les bactéries de la rhizosphère (Pseudomonas, Azospirillum,…) et sont le produit de la coévolution des plantes avec des microorganismes.

Pour exercer son action, les auxines sont reconnues dans la plante par une série de récepteurs. Pour être reconnues, elles doivent répondre à une série d’exigences dans leur structure. La molécule AIA a été étudiée comme modèle et il a été stipulé que la distribution et la distance entre les charges positive et négative sont importantes dans la détermination de la fonction auxinique, la présence du noyau indole n’étant pas une condition essentielle comme on le pensait au départ. De cette manière, il existe des molécules à fonction auxinique dépourvues du cycle indole.

Les auxines interviennent dans la croissance cellulaire en contrôlant la division cellulaire et en influençant ainsi la formation des racines secondaires. Pour cette raison, ils sont largement utilisés dans l’agriculture pour l’enracinement des boutures. Ils interviennent également dans la dominance apicale, la croissance de la tige, la différenciation vasculaire (principalement dans le cambium), le classement des feuilles dans la tige (processus appelé phyllotaxis) ou dans les processus d’abscission des feuilles et des fruits.